Pour moi la méditation est une pratique de base. Comme un liant qui tient tout ensemble.
Mais dans la vie d’une maman, on le sait bien, il n’y a que peu de temps pour l’assise, la pratique formelle.
Et évidement, il n’est pas nécessaire d’être maman pour connaitre le fait de ne pas avoir une minute à soi.
Ah! si seulement nous pouvions l’avoir, ce temps. Le saisir, le tenir, le mettre dans des boites pour le garder pour plus tard..
Mais non, ce temps nous échappe.
Et avec lui, nos potentielles pratiques d’éveils.
Alors si on a pas de temps, qu’est ce qui s’offre à nous ?
Ce qui s’offre, c’est de s’offrir.
Ne pas chercher la pratique. Mais se laisser inviter par l’instant lui même. Lorsque l’expérience s’éveille, se propose, être là et se donner, se laisser absorber.
Mais comment ?
Il y a mille occasions, en une journée, de plonger dans la présence sans aucun effort.
La pratique ici, c’est de se rendre disponible.
C’est d’être assez attentif pour suivre ce qui s’offre.
Dans une forme de vigilance - mais pas d’hyper-vigilance. Un coeur qui veille…
Je suis assise à ma table de travail, mon enfant dors et je remplis des formalités administratives, quand subtilement, un sentiment d’éveil, une sensation d’être, fragile et délicate apparait, comme un cocon, une confiance, un abandon (quels mots pour dire cela?). Un coup de vent et je pourrais balayer cet état et n’en garder pas même un souvenir. Mais en étant attentive, je peux légèrement me retirer de ma tâche, juste pour quelques secondes, et offrir ma pleine attention à ce qui s’offre, à cet état qui me donne de goûter la texture du silence, du repos de l’esprit, de la délicate joie de l’âme.
Se donner. C’est seulement cela. Offrir son attention, c’est la pratique. Les états, eux, sont déjà là . L’éveil, lui, est déjà là .
Se donner à l’éveil.
N’est-ce pas reposant ?
